Aller au contenu
Accueil » Blog » Quels matériaux étaient utilisés pour la fabrication d’un casque médiéval ?

Quels matériaux étaient utilisés pour la fabrication d’un casque médiéval ?

  • par

La fabrication d’un casque médiéval reposait sur un véritable savoir-faire, un choix minutieux des matériaux et une adaptation constante aux évolutions de la guerre. À travers les siècles, l’objectif est resté le même : protéger la tête, la partie vitale et vulnérable du combattant. Mais comment étaient-ils fabriqués ? Et comment considérer leur solidité ? C’est ce que nous allons vous expliquer au fil de cet article.

Comment étaient fabriqués les casques médiévaux ?

Le fer était le matériau dominant au début du Moyen Âge ; il offrait une bonne résistance aux chocs, tout en restant suffisamment malléable pour être travaillé mais, progressivement, l’acier forgé a pris le relais. En effet, mieux maîtrisé à partir du XIIIe siècle, il permettait d’obtenir des coques plus résistantes, tout en réduisant le poids du casque.

Le forgeage d’un casque médiéval se faisait à chaud ; le métal était chauffé jusqu’à devenir incandescent, puis martelé à la main sur une enclume. Cette opération, longue et répétitive, permettait de donner au casque sa forme arrondie ou conique, selon le modèle recherché. Aussi, certains modèles étaient constitués de plusieurs pièces soudées entre elles, comme les cervelières ou les heaumes. D’autres, plus élaborés, avaient des charnières, des visières mobiles ou des renforts supplémentaires.

Enfin, l’intérieur du casque pouvait être doublé d’un rembourrage, à base de tissu épais, de cuir ou de laine compressée, qui absorbait une partie de l’impact et évitait que le métal nu entre en contact direct avec le crâne. 

Certains casques étaient également cerclés de bandes de cuir ou de lin, pour les ajuster plus confortablement.

Étaient-ils solides ?

Les casques médiévaux étaient pensés de manière à résister à des coups puissants, portés avec des armes contondantes ou tranchantes. Leur solidité dépendait en grande partie de l’épaisseur du métal et de la qualité du forgeage. En effet, un casque bien fabriqué pouvait encaisser un choc direct d’épée ou de masse d’armes, sans se fendre. 

Mais les armes ont rapidement évolué et certaines, comme les becs de faucon ou les fléaux, étaient spécifiquement conçues pour percer ou déformer les protections métalliques.

Les casques les plus résistants étaient réservés aux combattants les plus riches qui, eux, étaient capables de commander des modèles sur-mesure. De leur côté, les soldats les moins fortunés devaient se contenter de versions plus simples, parfois même récupérées ou recyclées. Ce décalage contribuait aux inégalités sur le champ de bataille ; il n’était pas rare que des casques soient rafistolés ou renforcés artisanalement avec des plaques de métal supplémentaires, des rivets ou des attaches improvisées.

Certains modèles, comme les grands heaumes, offraient une excellente couverture du visage mais réduisaient fortement le champ de vision et la ventilation. À l’inverse, les casques plus ouverts, comme les chapel-de-fer, étaient plus légers mais exposaient davantage aux coups.

Pourquoi avoir ajouté une protection nasale sur les casques ?

La protection nasale apparaît dès le haut Moyen-Âge sur les casques de type spangenhelm. Il s’agissait d’une simple barre métallique descendant verticalement au milieu du visage, pour couvrir le nez ; c’était un choix purement fonctionnel. En effet, le nez, proéminent, était particulièrement vulnérable. Un mauvais coup pouvait entraîner une amputation, une grave fracture, voire une perte de connaissance. C’est pourquoi les forgerons ont cherché à préserver cette partie du visage, sans nuire à la respiration ni au champ de vision. 

Le nasal était une solution intermédiaire entre les casques entièrement ouverts et ceux complètement fermés. Il offrait un bon compromis entre protection et confort, ce qui explique sa large adoption pendant plusieurs siècles !

Avec le temps, la protection nasale a évolué. Sur certains casques, elle est élargie ou doublée par d’autres plaques, formant une véritable visière. Dans d’autres cas, elle est remplacée par des systèmes plus sophistiqués, intégrés à des casques intégraux. Mais l’idée initiale, qui est de préserver le visage sans entraver la mobilité, est restée centrale dans l’évolution de la fabrication des casques médiévaux.

La fabrication d’un casque médiéval était le fruit d’une réflexion pratique, d’une adaptation au contexte militaire et des matériaux disponibles à l’époque. Du fer au cuir, en passant par l’acier forgé et les tissus de rembourrage, chaque composant remplissait une fonction précise ! Si les casques ont été différents au fil des époques, des régions ou du statut social, leur objectif fondamental restait inchangé : protéger et permettre de survivre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *